La Petite Menteuse
EAN13
9782378803254
Éditeur
L'Iconoclaste
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Petite Menteuse

L'Iconoclaste

Indisponible
" Je veux être défendue par une femme ", a dit Lisa en se présentant
à Alice Keridreux.
Un face-à-face commence. Ni l'une, ni l'autre ne savent jusqu'où il va les
mener.
Lisa a quinze ans.
C'est une adolescente en vrac, à la spontanéité déroutante. Elle a eu des
seins avant les autres filles. Des seins qui excitent les garçons. Mais Lisa
change et devient sombre. Elle est souvent au bord des larmes. Ses professeurs
s'en inquiètent. Acculée, elle finit par avouer : un homme a abusé d'elle,
plusieurs fois.
Les soupçons se portent sur Marco, un ouvrier venu faire des travaux chez ses
parents. Marco n'a jamais été longtemps avec une femme, il a essayé les
hommes, il boit trop. Il écrit des lettres rageuses pour sa défense, pleines
de points d'exclamation. En première instance, sans hésitation, il est
condamné à dix ans de prison.

Alice est avocate.
Après avoir furtivement assisté au procès de Marco, où Lise était défendue par
un ténor parisien choisi par les parents de Lisa, Alice est surprise de
recevoir la visite de la jeune femme. Alice est une avocate de province
discrète, mère de deux grands enfants qu'elle a élevée seule.
Mais désormais majeure, Lisa l'a choisie pour le procès en appel, parce
qu'elle " préfère être défendue par une femme ". Alice reprend le dossier de
manière méthodique et découvre la vérité. Alors commence pour l'avocate le
procès le plus périlleux de sa carrière : défendre une victime qui a menti.

Une construction en miroir.
Ce roman est une mécanique de précision, où l'histoire est déroulée à
l'endroit, puis revisitée à l'envers avant d'être éclairée par de nouveaux
éléments à l'audience. La vérité n'est jamais celle que l'on imagine et il
faut toujours se méfier de notre intime conviction.
A l'ère de " Me too ", Pacale Robert-Diard raconte l'histoire une femme qui
ment. Quand toutes les institutions sont décriées pour leur indifférence, elle
montre des adultes remplis de bonnes intentions. Et alors que la littérature
abonde en pénalistes retors ou flamboyants, " Les bonnes intentions " raconte
la manière dont une avocate de province exerce avec finesse un métier
vertigineux.

Le style Robert-Diard
C'est une des grandes plumes du " Monde ", sensible, vibrante, avec le sens du
détail juste. Comme Colette, Pascale Robert-Diard écrit comme personne avec
les mots de tout le monde. Depuis vingt ans, cette grande journaliste tient la
chronique judiciaire et a couvert des centaines de procès.
Après un premier récit remarqué, " La déposition ", inspiré d'une affaire
vraie, elle signe là une pure fiction, nourrie des interrogations qui
l'habitent. Son livre rejoint la lignée prestigieuse des romans judiciaires,
dans le sillage de " Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " de Harper Lee, "
Crime(s) " de Ferdinand von Schirach ou " Cour d'assises " de Georges Simenon.
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