La Maison noire

Yusuke Kishi

Belfond

  • Conseillé par
    8 février 2024

    enquête, Japon

    Après le terrifiant La leçon du mal, j’avais hâte de découvrir le nouveau roman de l’auteur japonais. Et je n’ai pas été déçue.

    Le récit se déroule à Kyoto dans le milieu des assureurs, et plus particulièrement les assurances-vie.

    J’ai aimé Wakatsuki le jeune employé modèle qui, sur une intuition, décide de fouiller plus avant les causes du suicide d’un jeune garçon. Il faut dire que le père l’avait convoqué pour constater le décès par pendaison dans sa vieille maison noire.

    Malheureusement, le père ne lâche pas l’affaire et commence à harceler Wakatsuki.

    C’est dans cette ambiance stressante que se font les révélations sur les membres de cette famille particulière.

    J’ai découvert le scientifique Jean-Henri Fabre qui a écrit Souvenirs entomologiques que Wakatsuki cite souvent. Fabre y décrit les comportements des insectes comme des comportements humains.

    J’ai découvert le modèle évolutif r/K expliquant comment l’évolution de la stratégie de reproduction des espèces est liée aux fluctuations de l’environnement.

    J’ai aimé ce leitmotiv des insectes, et surtout celui de l’araignée que Wakatsuki voit en rêve.

    J’ai souri lorsque le couteau à murène était brandi : il doit vraiment être impressionnant.

    J’ai aimé le final en apothéose, comme dans le précédent roman : l’auteur exprime tout son talent dans ce genre de scènes.

    J’ai aimé que le coupable ne soit pas celui que l’on pense.

    J’ai aimé que ce roman parle du suicide au pays du soleil levant, le frère de Wakatsuki s’étant suicidé, pense-t-il.

    J’ai aimé découvrir un peu plus la société japonaise par le biais de ce roman noir.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de l’araignée dont rêve sans cesse Wakatsuki et qui peut être à la fois un symbole positif ou négatif.